La jeunesse apparaît souvent comme une période de transition oscillant entre l’enthousiasme et l’incertitude qu’elle peut susciter. La plupart des jeunes vivent normalement cette période. Pour d’autres celle-ci peut générer un malaise avec les autres, de l’angoisse pour son avenir et une souffrance morale parfois intense.

Il n’y a pas de santé sans santé mentale.

La santé mentale, ce n’est pas seulement l’absence de maladie. C’est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Constitution de l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 1946).

Chaque personne dispose d’une santé mentale qui va évoluer en fonction des circonstances ou des étapes de la vie. Certaines personnes parleront de bien-être psychologique ou de santé émotionnelle. Ce n’est pas un état figé, mais une constante recherche d’équilibre.

La pandémie de la COVID19 a participé à la dégradation de la santé mentale des personnes vulnérables, entrainant également une augmentation des états anxieux, ainsi que des comportements suicidaires chez les jeunes de 18 à 24 ans.

Près d’un jeune sur 3 souffre d’un trouble de santé mentale

Ces derniers déclarent manquer d’informations concernant les professionnels et structures disponibles en cas de problèmes de santé mentale, la conduite à tenir en cas de problème rencontré par un proche mais également sur les facteurs de risque, la prévention ou encore les traitements pour soigner les maladies mentales.

(Etude Ipsos réalisée à la demande de la Fondation FondaMentale, Janvier 2021)

La situation des jeunes en souffrance psychique est souvent marquée par un grand isolement, une perte de capacité à entreprendre, à tenir un emploi et une rupture des liens familiaux et sociaux.

Pourtant, seuls 9% des jeunes filles et 5% des garçons déclarent avoir consulté un psychologue ou un psychiatre. Les dernières études mettent en avant que c’est avant tout vers l’entourage (famille, amis) que se tournent les jeunes, avant de faire appel à un professionnel de santé. Pour autant, on constate un manque de connaissance de la population générale sur la santé mentale et le maintien d’idées reçues contribuant à stigmatisation les personnes en souffrance psychique.

(Feuille de route Santé mentale et psychiatrie, Juin 2018)

Vous êtes en bonne santé mentale si….

Vous vous sentez
capable de
réaliser votre plein
potentiel
Vous avez un
sentiment de
maîtrise sur
votre vie
Vous vous sentez
capable de
surmonter les
tensions
normales
de la vie
Vous jouez un
rôle actif au sein
de votre famille,
votre lieu de
travail, votre
communauté
ou avec vos amis

 

Des signes à prendre en compte

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’être « fou » pour avoir besoin d’être accompagné psychologiquement. Alors, comment savoir qu’il est temps de consulter un professionnel de la santé mentale ?

1. Se sentir triste, en colère ou « pas soi-même ».

Une émotion comme la tristesse, la colère ou un désespoir incontrôlables peuvent être des signes d’un problème de santé mentale. Si vous mangez ou dormez plus ou moins que d’habitude, si vous vous éloignez de votre famille et de vos amis, ou si vous vous sentez mal à l’aise, parlez-en à quelqu’un avant que de graves problèmes n’affectent votre qualité de vie. Si ces sentiments s’aggravent au point que vous vous demandez si la vie vaut la peine d’être vécue ou si vous avez des pensées de mort ou de suicide , demandez de l’aide immédiatement en appelant le 3114.

2. Abuser de drogues, d’alcool, de nourriture ou de sexe pour pouvoir faire face

Lorsque vous vous tournez vers une substance ou un comportement pour vous aider à vous sentir mieux et que vous vous sentez incapable de contrôler ces comportements, malgré les conséquences négatives dans votre vie, vous êtes peut-être aux prises avec un comportement addictif ou compulsif qui nécessite un accompagnement.

3. Vous avez perdu quelqu’un ou quelque chose d’important pour vous.

Le deuil peut être un processus long et difficile à supporter sans le soutien d’un professionnel de la santé mentale. Bien que tout le monde n’ait pas besoin de conseils pendant ces périodes, il n’y a pas de honte à avoir besoin d’un peu d’aide pour surmonter la perte d’un être cher, une rupture importante ou un échec scolaire, surtout si vous avez subi plusieurs pertes dans un court laps de temps.

4. Quelque chose de traumatisant s’est produit

Si vous vous trouvez victime d’un crime ou d’un accident, d’un autre événement traumatisant, il est nécessaire que vous puissiez être accompagné par un professionnel de la santé mentale. Plus tôt vous parlerez à quelqu’un et plus vite vous pourrez apprendre à y faire face le mieux possible.

5. Vous ne pouvez pas faire les choses que vous aimez faire

Avez-vous cessé de faire les activités que vous aimez habituellement? Beaucoup de personnes trouvent que les émotions et les expériences douloureuses les empêchent de sortir, de s’amuser et de rencontrer de nouvelles personnes. C’est un drapeau rouge que quelque chose ne va pas et que vous avez besoin de soutien.

Où trouver du soutien ?

De nombreuses ressources d’accompagnement existent et peuvent vous être utiles, nous vous invitons à consulter le site internet du Psycom et en particulier la page web https://www.psycom.org/sorienter/les-lignes-decoute/

Un petit quizz ?

FAUX : Il n’y a pas de santé sans santé mentale. En effet, l’OMS définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

(https://www.who.int/fr/about/governance/constitution)

VRAI : Selon les études, la majorité des personnes souffrant de problèmes de santé mentale se rétablissent ou voient leur état s’améliorer. Se rétablir a pour signification d’être capable de vivre, travailler, apprendre et participer à la vie sociale malgré la persistance d’éventuels symptômes ou après leur disparition.

(https://www.psycom.org/comprendre/le-retablissement/le-retablissement-des-troubles-psy/)

FAUX : Tout le monde peut être touché par un problème de santé mentale de près ou de loin (anxiété, addictions, schizophrénie, anorexie…) Les troubles mentaux concernent environ une personne sur quatre dans le monde, quels que soient les pays et les cultures.

(https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/mental-disorders)

 

FAUX : Contrairement aux croyances populaires, les patients ayant un suivi psychiatrique sont plus souvent victimes que responsables d’agressions. Il n’existe pas de corrélation prouvée scientifiquement entre diagnostic psychiatrique et passage à l’acte. Il existe cependant des facteurs de risque de passage à l’acte de violence (alcool, isolement social, toxicomanie, rupture de continuité des soins)

(https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-07/evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_recommandations_2011-07-06_15-48-9_213.pdf)

FAUX : La dépression est une maladie dont les symptômes sont un ralentissement général et une fatigue extrême. Ces symptômes s’accompagnent d’un dérèglement des mécanismes du corps. La volonté ne suffit pas pour en sortir, la maladie provoque un sentiment de dévalorisation de soi ainsi que des pensées négatives.

(https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide-8.pdf)

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